Le calcul de l’empreinte carbone moyenne d’une voiture révèle qu’un véhicule électrique est beaucoup plus performant, de ce point de vue, qu’un véhicule thermique. Ainsi, sur 200 000 km parcourus, l’empreinte est de 271 grammes d’équivalent CO2 / km pour un véhicule thermique, 215 pour un véhicule hybride rechargeable et 79 pour un véhicule électrique (données 2020, source Carbone4).
Les voitures électriques ont un impact à l’usage incontestablement moins important que les voitures thermiques (en termes de CO2 plus particulièrement). Cependant, pour qu’elles soient vertueuses économiquement et environnementalement, l’allongement maximal de leur durée de vie est primordial, étant donné que la majeure partie de l’impact environnemental de ces voitures est liée à leur production (en particulier celle de leurs batteries).
En effet, alors qu’une voiture thermique ne nécessite que du cuivre et du manganèse, ces batteries font appel à une grande quantité de minerai : cuivre et manganèse en quantité supérieure, mais aussi lithium, cobalt, nickel, et graphite. Leur extraction et leur raffinage sont responsables d’importants impacts environnementaux (acidification des milieux, eutrophisation, émissions de gaz à effets de serre, etc.) et sociaux.
L’extraction de ces minerais cause la destruction d’écosystèmes et met en danger les populations locales. Si les constructeurs tendent à diminuer la quantité relative (par kWh) de ressources nécessaires pour la production des nouvelles générations de batteries, la course à l’autonomie conduit cependant à faire des voitures électriques de plus en plus puissantes et donc de plus en plus gourmandes en minerai en valeur absolue. Par ailleurs, l’impact de leur utilisation dépend du pays dans lequel elles circulent : l’impact environnemental de l’électricité est lié à la façon dont elle est produite. Si la France dispose d’un mix énergétique relativement décarboné, fondé sur le nucléaire, ce n’est pas le cas de tous les pays européens !
Source : association HOP (Halte à l’Obsolescence Programmée), avril 2024